jeudi, décembre 08, 2005

Il y a toujours un coin qui me rappelle


Parfois, nos émotions conditionnent l'appréhension de notre environnement. Une caresse sur un fauteuil, et tu associais la douceur de nos mains, le plaisir éphémère, au moelleux de ce siège. Je ne dis rien qui n'ait déjà été dit par Proust. Mais c'est toujours un étonnement pour moi de constater combien cette idée du lien que notre cerveau établit entre nos sentiments et l'espace dans lequel nous évoluons est réelle.
Ma maman, Brigitte, est née dans le Berry, et elle a passé les premières années de sa vie dans une des villages les plus laids de France. imagine-toi, Sucrette, pas même une église, un fontaine miraculeuse, rien qui stimule l'intellecte ou l'oeil de l'esthète. Et bien, la douceur des années d'enfance, passées dans l'amour et la tendresse des bras maternels, a fait de ce village, dans les souvenirs de maman, une sorte d'Eden.
Comme si Anetz représentais pour moi le seul lieu associé au bonheur et à l'épanouissement par le simple fait que c'est dans ce village que j'ai reçu l'amour de mes parents. En réalité, c'est exactement ça. Quand je cherche une image rassurante, quand je ferme les yeux pour me réfugier dans un asile douillet, c'est ma maison, le clocher de mon église et les rives de la Loire qui surgissent.
Et ces images viennent se superposer à celles héritées de mes parents et de mes grands-parents. Le Maroc, le Sénégal, le port de Nantes sont autant de lieux disparus qui ne vivent plus que dans les cartes postales imprimées dans nos cerveaux, et qui viendront enrichir les albums des générations suivantes.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

one two, one two.
ça marche.

1:28 PM  

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