vendredi, juillet 14, 2006

Lendemain de fête


Hier soir, j'ai sacrifié au traditionnel bal des pompiers, en compagnie d'une folle troupe de joyeux drilles. Bien sûr, il y avait ma copine Juliette, et j'en profite pour t'en dire deux mots ma Sucrette. Car elle est plus que ma coiffeuse, ma bonne copine, ma confidante...

Juliette et moi nous nous sommes rencontré sur les bancs de l'université, à Nantes. Le premier contact a été plutôt froid, cette fille m'intimidait et lorsqu'elle m'a adressé la parole pour la première fois, au cours d'anglais de monsieur Cooper, ma réponse a été sèche, tranchante, sans appel. Juliette avait donc une impression assez négative de moi, ce qui ne nous empêchait pas de graviter dans le même noyau d'étudiants.

Et puis nous sommes allés à Paris suivre nos études. J'étais en collocation avec Nicolas, elle avec Céline, et tous les quatre nous voyions régulièrement autour d'un dîner. L'année qui nous a vraiment rapproché était la maîtrise. Peu de gens peuvent se targuer d'avoir autant glander que nous deux en maîtrise. En fait, j'ai découvert "C'est mon choix" cette année là, il y avait "Sunset beach" et ma télé a été celle de tous mes amis dépassés par leur travail de néo-chercheur. Juliette en faisait partie, et je dois avouer qu'avec elle j'ai commencé à bien m'amuser. A cette période là, j'avais facilement des coups de blues, et cette nana belle, intelligente, à l'aise dans les relations sociale m'intimidais autant qu'elle m'apportais de bonheur.

L'année qui réellement a fait de nous deux une team (pour reprendre une expression très personnelle), ce fut ma deuxième année de DESS, donc sa deuxième année de DEA. Le mois de juin nous a particulièrement accroché solidement l'un à l'autre. Nous n'avions plus d'argent l'un comme l'autre, et nous avons mis tous nos maigres revenus en commun afin de partager notre seul repas quotidien: une boite de conserve leadre price. Cette déchéance, nous en rions aujourd'hui, et sur le moment je pense que Juliette et moi avons senti que cette épreuve nous la traverserions à deux. Depuis, je pense qu'elle et moi avons un petit sourire ému, plein de nostalgie et d'écoeurement quand nous voyons une boite de choucroute ou de cassoulet leadre price.

J'ai eu peur parfois que nos chemins s'éloignent, que nos vies prennent des tours tellement différents que nous en serions réduits à ne plus nous comprendre. Mais je sais que jamais nous ne portons un regard critique, accusateur sur l'autre, et c'est je pense le secret de cette si belle amitié. J'ai beaucoup de mal à intégrer les gens à ma vie, j'ai toujours de la méfiance par rapports au sentiments trop vite exprimés. Mais j'avance avec certitude dans cette amitié avec Juliette, en sachant que toujours elle sera intégrée à ma vie. Bon, d'accord, je ne serai jamais le parrain de ses enfants, mais même ça elle l'a compris sans en garder de la rancoeur ou de la déception.

Vraiment ma Jujette tu es une personne remarquable, qui compte tellement pour moi. Tu estimes m'être redevable pour une période un peu sombre de ta vie que j'ai partagé avec toi, mais je n'ai rien fait d'autre que de rester fidèle à notre amitié.

Il y a peu de personne à qui je peux le dire: je t'aime.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

et tu as oublié de dire que juliette est - accessoirement - incroyablement belle.

7:40 AM  

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