lundi, août 28, 2006

Just watch me burn


Date à marquer d'une pierre blanche: Sucrette, tu as été évincée dans mon coeur, remplacée par la diva de la pop.
Michel arrivait de Liège pour assister au concert de Madonna avec moi. Je peux déjà établir le constat, à 9h44 le matin, gare du Nord, que ce garçon me fait toujours autant d'effet. Un sourire de lui brouille mes yeux, emplit ma tête de coton. A côté de lui, le barromètre de mes sens est au beau fixe.
Puis nous sommes allés à Bercy, à la fois excités, impatients et ne réalisant pas précisément ce pour quoi nous étions déterminés à entrer en état de transe. Je ne sais pas comment qualifier ce concert tant il a été un concentré d'émotions. la simple apparition de Madonna, à 10 mètres de moi éclosant d'une corolle à facettes a été l'occasion d'un battement de coeur frénétique.
Comme dans l'état amoureux, j'ai reçu par mes sens, par les pores de ma peau, mes yeux, par mes entrailles vibratilles. Avec avidité je me suis gavé de tout ce qu'il m'était possible de voler comme sensations à Madonna. J'imagine qu'il doit être angoissant de se sentir vempirisé par son public. Mais dans le même temps, le fait de ressentir que chaque parcelle de soi offerte au public est immédiatement captée, digérée, fixée dans les souvenirs, doit procurer un sentiment de puissance.
Aujourd'hui donc, mes sens électrisés ont été mis à rude épreuve par le sourire d'un garçon et la musique d'une quadragénaire.