mercredi, août 02, 2006

Propriété privée

Je réalise que les questions de territoire sont celles qui déterminent une histoire. J'en ai fait les frais, j'ai payé pour une colonisation accidentelle.
J'étais venu ce soir là chez mon amant en sachant pertinamment que je ne quitterai les lieux qu'au matin. Le propriétaire en était pleinement conscient puisque c'est lui qui me l'avait proposé. Ceux (et surtout celles) qui me connaissent savent que je ne conçois pas de me présenter aux autres sans avoir les dents brossées et surtout sans m'être parfumé. J'avais donc dans mon sac, outre un caleçon de rechange, une trousse de toilette offerte par le musée d'Orsay. Dans l'agitation du réveil, ou l'émoi, je ne saurais dire, j'ai oublié de la récupérer. Bien mal m'en a pris!
C'était bien une annection des terres de l'Autre, j'avais foulé un sol qui n'était pas le mien et me l'étais approprié par cet oubli. Dépossédé d'une zone particulièrement intime de son lieu de vie, sa salle de bain, l'Amant a pris soin de ne surtout pas me rappeler et de ne pas me rendre l'objet du conflit. A ce jour, je suis donc toujours sans nouvelles de ma jolie trousse "M'O"...
La morale de cette histoire est qu'il ne faut pas négliger l'espace vital de l'autre, et ne jamais empiéter dessus, même pas inadvertance. Mesurons toujours la portée de nos actes en tant qu'ils grignottent sur le territoire adverse. Si j'avais bien fais attention à ranger ma trousse dans mon sac, l'Amant ne se serait peut être pas senti agressé par ma présence imposante, et nous serions toujours dans les bras l'un de l'autre, en confiance.
Cette conclusion est trop belle pour refléter la réalité bien entendu...

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

"rends-moi ma trusse !"

3:18 AM  

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