Intrusion de mars

Ma Sucrette, ne crois pas que je t'oublie, que je ne pense plus à toi. C'est vrai, les souvenirs sont moins présents de jours en jours. Pourtant j'ai envie de te parler aujourd'hui.

En ce moment, je travaille six jours sur sept à la galerie, et je me dis que je ne suis vraiment pas fait pour gagner de l'argent. La seule chose à laquelle j'aspire, en ce moment, c'est à des vacances. Ne serait-ce qu'une semaine. C'est pourquoi je rentre à Anetz début mai. Retrouver Calife, tu te souviens de lui. Et voir mes parents (rebaptisés Ahab et Marnita), Rémy, Frédéric. peut être mon grand-père. Présenter Mourad à mes parents, avec un peu de chance, et surtout beaucoup de bonne volonté.

Pour cet été, je prépare mon voyage en Algérie avec Mourad. Viendra avec nous Pierre, son meilleur ami. Oui, je sais, tu te demandes toi aussi pourquoi partir à plusieurs alors que des vacances en tête-à-tête auraient pu être sympathiques. Je n'ai pas de réponse, et ne chercherai pas à en avoir. J'espère juste ne pas être trop évincé et envahi par leur amitié.

Je te donne aussi des nouvelles de mes deux vilains enfants (dieu qu'ils sont idiots). Et bien je n'en ai pas en fait. Ils sont allé récemment chez Chuty et Carnute, les parents de Caroll, surement pour leur taper du fric. Carnute leur a appris à tresser les roseaux d'après mon ex-femme. Carnute est si bonne. Par contre elle a une haleine fétide, c'est dommage. Chuty les a inité à l'art des simples, au pouvoir curatif des plantes, aux incantations médicales. Résultat: pas foutus de soigner l'herpès de Tardic! On va devoir éviter de la croiser pour les années à venir, histoire de ne pas choper cette saloperie.

[ce passage ne sera compréhensible qu'à un trèspetit nombre d'initiés: Caroll]

Je vais essayer de revenir très bientôt de parler de ma vie. J'ai honte de consacrer si peu de temps aux gens que j'aime.