mercredi, novembre 15, 2006

J'aime rire

Je pense que ce blog va prendre une tournure littéraire. Non pas que ma passion première soit le livre, mais en ce moment, j'ai des raisons de prendre des coups de sang. Et oui, Christine Angot a reçu un prix littéraire, dieu merci pas le Goncourt, mais le Flore.

Quelle journée j'ai passé à détester Christine Angot! Cette femme représente toute la décadence de la vie artistique en matière de littérature. J'ai vu que mon emportement n'était pas isolé et que d'autres voix s'élèvent pour dire combien cette femme est une imposture culturelle.

J'ai donc décidé d'écrire de l'Angot. Et je me suis rendu compte que c'était finalement très drole:
Il rit. Il avait ri auparavant, mais d'un rire sourd. Son rire le tue. Elle lui demande:
_"Tu ris? mais pourquoi?"
Il rit de la vie, parce qu'elle lui a pris sa joie de vivre. Vivre le tue.
Et ce qu'il y a de bien, c'est qu'on peut décliner ce style, ce non-style, dans divers domaines:
Je l'ai aimé, mais c'est fini. Il m'a dit qu'il avait soif, et j'ai compris que mon amour était mort. La mort me tue. Mon amour pour lui était fort, j'aimais être amoureux. Il était droit, près de la fenêtre. Mais dans la lumière. Mon amour pour lui était fort, j'avais l'impression qu'avec lui je réussirais tout. Là, il avait soif, une envie débile de boire. Moi je l'avais aimé, et lui il était là à vouloir de l'eau. L'eau me tue. Mon envie à moi c'était qu'il parte. Pour toujours. Sans amour on n'est rien, alors autant être rien sans lui. Il me tue.
Dans un effort extrème, je pense même pouvoir parler de la candidature de Ségolène Royal à la présidence de la république en angoïsme:
Elle prend le bus pour montrer qu'elle est normale. Un être humain. Elle sourit. Elle pense que le sourire suffit. Mais c'est faux. Dans le bus je vois des gens qui vivent. Ils aiment vivre. La vie les tue. Parfois. Quand il faut travailler pour vivre, vivre est déjà une mort, c'est la mort de l'innocence. Je la regarde, son sourire. Elle prend un plaisir à jouer le rôle des gens normaux. Jouer son rôle. Mais en réalité, la vie des gens, elle s'en fout. Leurs vies la tue.
Finalement, on devrait peut être tous être des Christine Angot... Si je pouvais replacer "son rire me tue" et "je l'aime" à la fin de chaque phrase, je pense que j'aurais gagner quelques minutes de fou rire. Et au moins les exactions de Christine Angot deviendraient banales et inintéressantes. Banalisons-la, analysons-la. Tuons-la, imitons-la!

4 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Mais que tu es drôle, meilleur ami ! Je suis fan de toi !

2:21 PM  
Anonymous Anonyme said...

moi aussi je t'aime. L'amour que je te porte est grand. Il pleut. Elle sourit. La vie.

1:23 AM  
Anonymous Anonyme said...

Moi, j'ai jamais rien lu d'elle (d'ailleurs, je ne lis pas, c'est un principe !) mais elle m'énerve d'emblée... Le problème c'est que le mec avec qui je baise adore ! En tout cas ton pastiche est très drôle !

10:01 AM  
Anonymous Anonyme said...

On est mardi, il est 12h35. Dépêches-toi, pense à moi. J'ai faim.

3:43 AM  

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