lundi, janvier 15, 2007

Lettre à...

Je viens de voir un film très bon, "L'incroyable destin de Harold Crick". L'histoire s'est déjà écrite dans bon nombre de romans, la morale en est parfaitement connue. Un homme face à la banalité de son quotidien, enfermé dans une existence sans saveur, qui voit sa vie bouleversé par une femme et les sentiments qu'elle lui inspire. Sujet éculé, fin prévisible, ok. Mais disons que je dois être dans des dispositions particulières pour ressentir ce film. J'ai eu envie alors de me confronter à mes sentiments face à Mourad. Comme je suis lâche, un homme en somme, j'ai préféré lui écrire sur mon blog, là où il n'aura jamais l'occasion de lire cette lettre.
"Mon chéri,
Je sors du cinéma et comme à chaque fois qu'il s'agit d'une histoire d'amour je pense à toi. A chaque fois une évidence émerge: je t'adore et je tiens à toi. Cette fois, je crois que mon cas s'est agravé. Je sais que tu vas avoir peur de ce que je vais te dire et pourtant c'est ce que je ressens. Je t'aime vraiment. Tu me l'as déjà dit, je ne devrais dire ça qu'en étant parfaitement sîr de mes sentiments, qu'en mesurant la portée de ces mots, ne pas les souiller. Mais ce sont les seuls qui me viennent quand je pense à toi. Que ça te fasse peur m'importe peu, l'important pour moi c'est de vivre ces mots et d'être heureux de pouvoir les dire. J'ai envie d'un brin d'égoïsme, ces sentiments sont les miens et il m'appartient de m'en réjouir et de les éprouver. Si tu as peur de ne pas pouvoir poser les mêmes phrases sur tes sentiments, cela m'est égal. Mon amour pour toi est inconditionnel et n'attend aucun retour. Je t'aime, juste."