And I go dancing till night away...
Vas-y, fais ta pétasse, bouge ton corps au rythme des accords, au son des synthés.
J'ai toujours aimé danser, sur toutes les musiques, de tous les pays, jusqu'à l'épuisement. Evidemment, mon arme favorite, c'est la danse bretonne, que je pratique depuis cet âge ingrat qu'on appelle l'adolescence. Je n'ai rien arrangé à mon acné bourgeonnant et mon look romantique en esquissant des pas de gavotte. Mais tant bien que mal, je suis allé au delà, j'ai traversé les décennies musicales et aujourd'hui, ma palette s'est enrichie de raï, de pop et de vieux tubes des années 80. Une sorte de grand-écart musical si on cherche la métaphore à tout prix.
Il y a un moment dans la danse où l'on s'oublie totalement, où le corps est vecteur de la musique, vibrant aux mêmes accords. Je pense que finalement, c'est la transe qui monte du fond de l'inconscient humain. Une sorte d'extraversion de notre moi profond. Moi qui suis plutôt malhabile, gauche, qui n'ai pas de réelle appréhension de mon corps dans l'espace, il suffit que Madonna annonce "Time goes by so slowly" pour que mes hanches se sentent possédées, que ma tête se balance de gauche à droite, que mes bras brassent l'espace autour d'eux. Une autre facette de ma personnalité surgit alors, cherchant à prendre le pas sur les sens, et atteignant son paroxisme dans la négation du corps.
Tout mon être n'est alors que pétasse révélée.
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