lundi, février 27, 2006

Regard sur un parcours

Je ne sais pas pourquoi, ma Sucrette, mais cette recherche d'emploi m'amène à réfléchir à ce qu'a été mon parcours scolaire.
Tout petit, j'avais des facilités, j'étais plus éveillé qu'aujourd'hui, et mes instituteurs pensais que j'étais surdoué. Il aurait fallu que je subisse des tests, au risque de quitter ma maman, ce qui fait qu'elle s'y est opposé. Donc j'ai avancé, sans heurts, et sans qu'on se pose des questions sur mon avenir. En entrant au collège, on savait que j'aurais mon BEPC; en entrant au lycée, on prédisait que j'aurais mon baccalauréat; en entrant à l'université, la maîtrise m'était acquise.
C'est à ce moment là que les choses se sont gâtées. Je détestais ces heures passées dans les cartons d'archives, mais il fallait m'y résoudre puisque c'est ce que l'Ecole avait prévu pour les enfants comme moi. Ca a été une année de souffrance, mais j'en suis venu à bout. J'aurais alors pu mettre un terme à mes études, mais je m'étais construit autour de cette identité du bon élève. Donc DESS, puis Ecole du Louvre.
Et plus pernicieux, je pense que l'Ecole véhicule des schémas sociaux pour les bons comme pour les mauvais élèves. La réussite scolaire est sensé amener à un meilleur travail, avec la femme, les enfants et le chien qui vont avec. Evidemment, c'était très différent de mes aspirations, et je pense aujourd'hui que j'ai beaucoup subi ces présupposés pendant des années, sans les remettre en cause.
Tout ça n'est pas pour justifier ma difficulté à m'inserrer dans la vie active, dans al vie sociale, mais je pense que ça l'explique en partie. A moi maintenant de trouver les clés pour me construire un parcours choisi et assumé.