lundi, février 13, 2006

Quoi te donner comme nouvelles, ma Sucrette...? Je vis un peu ma vie au ralenti en ce moment, j'essaie d'apprécier chaque grain qui tombe au fond du sablier. Vivre pour moi, sans laisser les considérations extérieures interférer sur ma mer de tranquilité. C'est un privilège qui n'aura qu'un temps, mais je le savoure pour l'instant. J'aimerais parfois que mes journées ne soient que des nuits passées à chauffer les pistes de danse, la tête vide. Doux rêve.
Raconter mes journées est sans intéret, mais je pourrais te parler sans fin de l'appaisement et du détachement que je ressens ces derniers mois. Il y a bien quelques nuages dans ce paysage, quelques dissonances dans ma mélodie du bonheur. Je dresse quelques constats amers par exemple sur la difficulté de rencontrer quelqu'un. Plus les années passent, moins je me sens capable de produire l'effort nécessaire. Plus les années passent, et plus les réseaux de rencontre se restreignent. Plus les années passent, et moins il y a de célibataires dans la place (scandale des plus honteux: ceux qui restent sur le carreau ce sont les perles rares, trop précieuses pour qu'on les assemble avec de la verroterie... hein ma debby?).
J'ai si peu envie de parler de moi en ce moment; je le fais déjà trop à travers ce journal que je t'écris régulièrement. Je vais cesser de regarder mon reflet dans l'eau, de consigner la fleur de mes pensées dans l'herbier quasi-journalier que je te dédie. Je tire ma réverence pour aujourd'hui.