des mots sur des maux
Voilà le désastre. Toi qui m'a connu tout en cheveux, toi qui a pu voir cette tignasse frisée que j'arborais fièrement au temps jadis, toi Sucrette qui a eu ce privilège, constate combien les années ont ravagé le sommet de mon crâne.
Parce que oui, madame, il y eut un temps où mon cuir chevelu a été la terre d'une abondante végétation. Tout y poussait, renforcé par des teintures au hénné. Je tressais, je brossais, je coiffais, sans pouvoir imaginer qu'un jour le déboisement serait le lot de ma forêt capillaire. On venait me toucher les cheveux quand j'étais assis à la table d'un café, on enviait les boucles naturelles de ma chevelure. J'ai aussi eu droit à des surnoms moqueurs, tels que "le cocker" ou "guidon de vélo". Mais j'assumais, en me disant que toutes ces railleries cachaient des petits esprits envieux d'un tel don.
Aujourd'hui j'en suis réduit à supplier mon amie Juliette de ratiboiser le peu de végétation qui vient fleurir sur ma tête. Je suis acculé aux coupes militaires. Toute tentative de longueur paraitrait ridicule. Et je n'en viens même pas à évoquer les stratégies de camouflage, comme le "come over", la célèbre mèche latérale rabattue comme un drap sur le sommet de la tête.
4 Comments:
Darling, c COMB OVER
ohhh ça va!!!! personne n'aurait remarqué... Mais je vais assumer mon erreur, et la laisser avec ta correction. La langue de Shakespear te remercie.
on peut toujours rajouter un petit COME BACK au lieu de tout ca.... c plus motivant, plus optimiste!
qu'est-ce qu'il ont repoussé tes cheveux...
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