jeudi, mars 02, 2006

Je pousse un cri de révolte

Je suis hors de moi Sucrette! Je viens d'apprendre une nouvelle vague de déremboursement de médicaments par la Sécurité Sociale.
Ce qui m'inquiète, c'est qu'une France à deux vitesses est en train de s'installer, sans faire de heurts. Il y aura la médecine des riches, qui par ailleurs continueront de recevoir les mêmes aides que les plus modestes. Et la bobologie des pauvres, qui ne pourront pas fournir l'effort nécessaire à l'achat de remèdes et qui devront opérer un tri dans les maladies à soigner.
Autant dire que cela signe le retour d'épidémies, de grippes, de maladies infantiles... Sans controle de la santé publique, on ouvre la porte aux germes de tous ordres. Et pourquoi ne pas rembourser les frais de santé en fonction des revenus?
Ce midi, je regarde les informations, et je tombe sur Sarkozy qui nous assure qu'un délinquant ça se détecte dès l'enfance et que c'est sur l'enfant au profile de délinquant qu'il faut agir.
Ce déterminisme de la violence me fait terriblement peur. Il renvoie à tous ces discours du XIX° siècle sur les physiques de tueurs. Si, en effet la délinquance est plus importante en banlieue, c'est surement dû avant tout à l'environnement social et au manque d'engagement des politiques en matière de services publics. Mais arguer que le jeune est violent dès son enfance en banlieue, ça amène à des racourcis racistes et antisémites. Dans ce cas, comment rendre crédibles ces passions républicaines face à la monté des exclusions? Le même ministre qui s'en prend aux présupposés raciaux se sert des mêmes présupposés pour servir son ministère.