mardi, avril 11, 2006

Il existe dans cette société, ma Sucrette, un espèce très en marge qu'on appelle l'artiste. On le croise furtivement, parfois sans le reconnaître. Il y a pourtant des indices pour les repérer.
D'abord, il y a celui qui joue la carte de l'évidence. Pour affirmer qu'il entre dans la catégorie des créateurs, il fait de son apparence une toile. La mèche de cheveux verte, l'ensemble en cuir ou encore l'écharpe bariollée sont autant de guirlandes et décorations dont il s'affuble.
Un deuxième type est l'artiste narcissique. Il vit dans son atelier, concentrer sur les questions qui l'animent. Le centre de sa production, c'est lui et lui seul. Il entre partout en se persuadant qu'il sera l'objet de toutes les discussions et de tous les regards.
L'artiste négligé est un genre très répendu également. Alors celui là, on le sent venir. Le fumet qu'il dégage annonce son arrivée, et il est proportionnel à son talent. L'ongle noir, le cheveu gras à l'excès, il a oublié l'usage du rasoir et de la savonnette. Je ne sais pas quelle corrélation il a établi entre l'hygiène et l'inspiration, mais le lien reste abscons à mes yeux. Peut être s'entoure-t-il d'un pellicule protectrice qui empêche toute interférence entre lui et les forces supérieures de la création.
On doit évoquer également l'artiste de circonstance, ou artiste opportuniste. Il ne sait pas exactement ce qu'il fait, ni pourquoi, mais ça plait. Alors il fait. Pourquoi vouloir mettre des concepts derrière des images? Les images, celles qu'il produit, sont là uniquement pour venir prendre la poussière d'un salon. Cet artiste est au fond plus proche de l'artisan. Il fait fonctionner ses mains, parfois ça tête quand il est confronté à un problème d'ordre technique. Mais ça volonté d'art se limite à des histoires d'esthétique, et il compte bien se limiter à ça.
Voilà ce que j'ai pu observer après quelques jours dans la galerie. J'ai toutefois omis d'évoquer des créateur réels, des âmes sensibles et supérieurs, capables d'absorber et de restituer les émossions en les conceptualisant. Ainsi m'est apparu Ibrahima Soumaré, un peintre sénégalais tout simple qui vient proposer son travail régulièrement à la galerie.

5 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Ibrahima Soumaré ET Caroll Planque

(dont le nom n'est pas beau...

10:54 PM  
Anonymous Anonyme said...

Au fait, dans quelle case tu fais entrer cette artiste surdouée qui, malheureusement, est obligée de travailller dans une des cliniques les plus prestigieuses d'une ville dont je tairai le nom ? Sinon, ne te tue surtout pas au travail ma caille, c'est très mauvais pour la santé. Garde des forces pour le week-end (super promo SNCF Paris-Luxembourg en ce moment, tu as vu ?)...

1:08 AM  
Anonymous Anonyme said...

salope!!! pas de luxembourg pour moi ce week end, mais qui sait, peut être des promotions sur des trajets plus courts... genre paris-pantin, à tout hasard...

3:09 PM  
Anonymous Anonyme said...

oh oui, Pantin c'est tellement mignon. Et les Pantinois, je ne te dis que ça !!!

12:15 AM  
Anonymous Anonyme said...

oublies pantin.... t'es dans le 9 carre.... profites-en!!!

9:08 AM  

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