vendredi, mai 12, 2006

Ces petits chagrins de la vie

Aujourd'hui, j'ai appris le décès de l'amie d'enfance de ma grand-mère paternelle. V'était une dame que je connaissais peu, mais qui comptait beaucoup pour moi, au du moins qui représentait les vestiges de choses qui comptaient pour moi.
Ma grand-mère et elle avaient quitté Nantes pour épouser des hommes qu'elles connaissaient à peine, et la perte de cette identité urbaine les avait rapproché. Madame Destricher, c'était le nom qu'elle avait alors emprunté, appartenait à ces familles protestantes très respactables de Nantes. J'adorais l'entendre parler de la ville à son époque. Comme ma grand-mère elle gardait un souvenir ému des voiliers amarrés dans le port, des bateaux en provenance des îles, des colonies, des ces liens que la ville tressait avec des terres aux parfums exotiques. Comme ma grand-mère sa jeunesse avait été assez insouciante, dorée, sans fausses notes. Elles partageaient toutes les deux une éducation artistique, un goût pour les belles choses, un goût sur. Plus que ma grand-mère elle avait des manières de dame. Elle était chatelaine et savait ce que celà impliquait de représentation et de paraître. Mais sous ce vernis bourgeois, apparaissait une culture sollide, une intelligence aiguisée, un esprit curieux.
J'ai l'impression qu'une génération disparait, qui laisse la place à une suivante en tête du front. Je réalise que les prochains être à me quitter seront de la génération de mes parents, et c'est un constat douloureux et angoissant.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Ah, qu'elle était belle la grande duchesse...

1:23 AM  

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