mercredi, août 30, 2006

Jamais deux sans toi (Madonna)

Il est des jours dont on n'attendait rien et qui nous apportent plus que ce qu'on aurait pu espérer.
Vers 18h30, j'ai reçu un appel de Dan qui me confirmait que nous irions pour la seconde fois à Bercy voir la femme de notre vie, la seule, l'irremplaçable. Ce concert a été mieux que la fois précédente. D'abord parce que Madonna est décidément une vraie pétasse. Un nounours porteur d'amour lancé par un fan, elle le renvoie dans la fausse à coups de pied. Et puis placée dans les gradins, nous avons pu, Dan et moi, nous déhancher et chorégraphier nos émotions. Notre environnement immédiat n'était pourtant pas de nature à nous encourager: ça dormait, ça n'applaudissait que du bout des doigts, et encore rarement, ça ne s'est même pas levé pour "Hung up".
Au disconnaire* de la musique pop, Madonna résume à elle seule la définition de "Dancing queen".
*encyclopédie de la musique disco

mardi, août 29, 2006

Paris avec vous



Avant de ramener Michel à al gare du Nord, je l'ai introduit dans mon cercle. Avec Juliette, Caroll et Dan, nous sommes allé visiter une des réalisations d'Hector Guimard, au 60 rue de la fontaine dans le XVI° arrondissement. Bien entendu, la visite n'avait d'intérêt que pour les commentaires que nous avions à faire sur tout un tas de sujet sauf l'architecture des lieux. Je te laisse toutefois apprécier, ma Sucrette, les quelques photos que Caroll en a tirées.


lundi, août 28, 2006

Just watch me burn


Date à marquer d'une pierre blanche: Sucrette, tu as été évincée dans mon coeur, remplacée par la diva de la pop.
Michel arrivait de Liège pour assister au concert de Madonna avec moi. Je peux déjà établir le constat, à 9h44 le matin, gare du Nord, que ce garçon me fait toujours autant d'effet. Un sourire de lui brouille mes yeux, emplit ma tête de coton. A côté de lui, le barromètre de mes sens est au beau fixe.
Puis nous sommes allés à Bercy, à la fois excités, impatients et ne réalisant pas précisément ce pour quoi nous étions déterminés à entrer en état de transe. Je ne sais pas comment qualifier ce concert tant il a été un concentré d'émotions. la simple apparition de Madonna, à 10 mètres de moi éclosant d'une corolle à facettes a été l'occasion d'un battement de coeur frénétique.
Comme dans l'état amoureux, j'ai reçu par mes sens, par les pores de ma peau, mes yeux, par mes entrailles vibratilles. Avec avidité je me suis gavé de tout ce qu'il m'était possible de voler comme sensations à Madonna. J'imagine qu'il doit être angoissant de se sentir vempirisé par son public. Mais dans le même temps, le fait de ressentir que chaque parcelle de soi offerte au public est immédiatement captée, digérée, fixée dans les souvenirs, doit procurer un sentiment de puissance.
Aujourd'hui donc, mes sens électrisés ont été mis à rude épreuve par le sourire d'un garçon et la musique d'une quadragénaire.

Un supplément de sensations fortes

photos extraites du site www.madonna-gallery.com




Affiche de la tournée

dimanche, août 27, 2006

Petite journée, grandes émotions

Journée des grandes premières. Premier tableau vendu. Première excursion dans un sex shop. J'intègre donc des données commerciales en même temps que je me laisse pénétré par l'idée de nouvelles formes de plaisir. Formes phalliques, évidemment.

samedi, août 26, 2006

Un jour se lève enfin

Un gayleriste est né. J'ai pris mes fonctions dans le nouvel espace "Art Génération", dans ce 21 rue Houdon qui deviendra mon deuxième chez-moi, mon lieu d'intimité par substitution. L'endroit où je passerai le plus clair de mon temps.
Je découvre ce nouveau quartier, entre Pigalle et Montmartre, habité par les clichés parisiens: le Bobo, la prostituée, la concierge promenant son chien et saluant un pépé crasseux ramenant une baguette croustillante pour déjeuner.
J'ai également vu Xurxo, venu en coup de vent dans ma vie me rappeler qu'il me trouble toujours.

mardi, août 22, 2006

A l'intention de monsieur Coutant

Voilà, j'ai une nouvelle vie que j'étale avec délice. J'ai fini par m'extraire du musée d'Orsay, et en ce moment je m'installe dans mon nouveau métier,m'habitue aux gestes qui formeront mon quotidien. c'est d'ailleurs assez étrange de ce dire que ce qui est nouveau pour moi aujourd'hui deviendront des habitudes demain.
J'ai donc passé trois jours à tenir la galerie, rue de la Verrerie. Preuve suprême de la confiance qu'on m'accorde, je détiens les clés et j'ai droit de vie et de mort sur le local! Sentiment de puissance totale...
Je laisse ici des photos qui diront mieux que moi les habitudes prises au musée d'Orsay que j'ai déjà transporté dans le Marais.
Dan et moi
Et oui, je travaille parfois

vendredi, août 18, 2006

Café littéraire

Bernard Rapp est décédé. J'ai l'impression que ce blog prend le chemin de la rubrique nécrologique. Mais il fallait le signaler, et en profiter pour donner un ton littéraire au journal de ma vie.
J'informe donc mon lecteur que j'ai fini enfin mon livre bleu. Ce livre que j'ai commencé au mois de janvier et que mes activités professionnelles m'empêchaient d'achever. Ecrit par Daniel Rivet, "Le Maghreb à l'épreuve de la colonisation" dresse un panorama politique, économique et social de cent cinquante ans d'histoire commune aux deux rives de la Méditerranée. Je vais faire une synthèse des mois plongés dans ses pages.
Mot appris:
heuristique: "adj. et n. fém.(qui concerne la découverte, la recherche)* une idée qui a une valeur heuristique(qui peut conduire à une découverte)* l'heuristique, science de la recherche"
obvier: "prévenir un mal, un inconvénient"
impedimentum: "Bagages et équipements indispensables au fonctionnement d'une armée en campagne, mais qui gênent sa marche et ses mouvements"
impavidement: "adv., littér. D'une manière impavide. IMPAVIDE: Qui n'éprouve ou ne laisse paraître aucune peur; qui semble indifférent"
sororité: "subst. fém. Communauté de femmes. Rapport de similitude, de solidarité qui unit les femmes en tant que partageant pareillement la condition féminine"
hetaïre: "subst. fém. Courtisane grecque d'un rang assez élevé. Femme vénale"
parturition: "subst. fém.Action, fait d'accoucher, de mettre bas; ensemble des phénomènes mécaniques et physiologiques qui entraînent l'expulsion d'un ou plusieurs foetus hors des voies génitales femelles au terme de la gestation"
En plus de ce vocabulaire nouveau, j'ai retenu une phrase, dite par un homme que je respecte énormément, Léopold Cédar Senghor: "Cette France qui dit si bien les routes droites. Et emprunte si souvent les chemins tortueux."
Ce livre m'a ouvert les yeux sur le processus auquel ma famille a participé, dans quelle société ils ont évolué, et quel schéma ils ont refusé. La colonisation n'a jamais été une entreprise humaniste, je le savais, mais il est toujours bon de s'entendre dire combien elle a été un acte brutal, le viol de cultures et de peuples qui n'avaient rien à apprendre de l'Occident. Les séquelles ont été nombreuses, qui restent prégnantes dans la politique des états actuels, formés par des élites qu subissaient le modèle poltique français.
Une lecture nécessaire, sans compromission mais qui n'appelle pas cependant à la haine.

samedi, août 12, 2006

Famille d'artistes

Ce samedi a été marqué par d'émouvantes retrouvailles familiales. Mon cousin donnait un concert avec son groupe (Zenzilé) sur la scène de Paris-Plage. Rien ne m'aurait empêché d'aller le voir.
J'y ai donc emmené Caroll et Margueritte, et nous voilà au milieux d'une foule fumante, dodelinant de la tête en rythme. J'ai eu du mal à reconnaitre Alexandre, car la dernière fois que je l'ai vu (c'est à dire il y a un an), il avait encore les cheveux longs, gras et sales. Je voyais sur l'estrade, un guitaristes penché sur son instrument, déployant une énergie que je ne lui avais jamais connu. La scène transcende certainement les artistes.
Après une hésitation, je l'ai reconnu, et une fois le concert fini, je me suis dirigé vers les backstages pour lui parler. J'ai été réellement content de le voir, et de pouvoir parler un peu avec lui, même si les distances entre lui et moi sont grandes. C'est assez étonnant d'avoir grandi littéralement avec des gens dont on se sent aujorud'hui éloignés. Ca aura été l'occasion, néanmoins de dire combien nos relations avec nos parents sont difficiles. Tout ça doit être culturel je pense. La famille Masson se construit surement autour de parents étouffants et d'enfants en recherche d'intépendance.

Bref, j'ai été content de partager ces quelques phrases avec mon cousin, et je suis sincèrement fier et content pour lui qu'il ait surmonté les entraves parentales pour continuer à tout prix la musique.

Ce musée qui me manquera tant... ou pas

Ca y est, le paranormal s'est emparé d'un des bastions de la culture française. Le musée d'Orsay est en proie aux manifestations spirituelles et fantomatiques.
Il est apparu dans les toilettes pour femmes, à coté du vestiaire "librairie", dans les tréfonds du musée, dans les couloirs que seuls les initiés sont autorisés à emprunter. Une silhouette vêtue de blanc a frôlé deux de mes collègues, entrant dans le toilette à toute bubulle*. Les deux femmes, estomaquées, l'interpellent, lui signifiant que les toilettes pour femmes ne lui sont pas d'un bon accueil. L'homme avait laissé la porte ouverte, et ne sortant pas, une de mes collègue va frapper pour voir si l'homme n'a pas été pris d'un malaise... Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle s'aperçu que personne n'occupait les lieux.... La suite logique de tout ça fut d'emmener, en procession, une offrande à l'esprit des lieux. On remarquera que ce fantôme a une façon bien singulière de venir hanter le monde des vivants. Quand tant d'endroits dorés habitent ce musée, pourquoi choisir le plus sal et le plus odorant? Et quitte à venir se soulager de l'outre-tombe, autant aller le faire dans un endroit réservé à son genre: les toilettes pour hommes!!!
Plusieurs hypothèses. Cet homme est peut être un des nombreux suicidé du personnel. Surement un satyre qui aimait montrer son organe aux dames. Il peut très bien venir de plus loin dans le temps, et être mort sous les rails d'Orsay, quand il ne s'agissait encore que d'une gare. On a évoquer, un moment, la possibilité d'un homme extrèmement souple qui se serait caché au plafond des toilettes. Mais les contorsionnistes se font rares parmi le personnel de l'établissement. Une enquête est ouverte, diligentée par l'équipe des vacataires du droit d'entrée.
Toute cette histoire, ma Sucrette, me donne l'espoir de te voir hanter, un jour prochain, la cave des parents ou la chaufferie... Qui sait quel endroit tu choisiras?

* cette expression, dont l'origine est trop longue à expliquer, émane de la bouche de ma grand-mère, et signifie "en trombe".

samedi, août 05, 2006

Orsay Match

Pour les inconditionnels du musée d'Orsay, je fais parraître ma première gazette. Il y aura des révélations, il y aura des histoires de couple, il y aura des histoires de fesse, il y aura des enquêtes en cours. J'espère que ça t'aidera, toi ma Sucrette, à comprendre pourquoi je suis si content d'en partir...
Ils ont été vus!
Voilà, c'est officiel, Amanda et Thierry sortent ensemble. On avait connu Thierry défait, déprimé, poussé dans ses extrémités anorexiques, et puis subitement le sourire est réapparu sur ce visage fané. Des bruits de couloirs laissaient entendre qu'Amanda avait recouvré son état de célibat, et les projections les plus folles ont été envisagées. La réalité a surpassé la fiction puisqu'on a découvert un Lecerf amoureux, un Lecerf collé aux lèvres de sa douce. Après une courte période où la passion s'est vécue cachée, ils s'affichent à présent au grand jours, aux vu et au su de tous. Belle leçon que celle-ci, merci de faire triompher l'amour dans un service ravagé par l'alcoolisme et la morosité.
Elle n'a pas encore été vu:
Une dépêche nous est tombée un matin, via internet: Ambre était une vedette de la très célèbre série "Sous le soleil". Les comités de fans se sont alors penché sur la question, un grand travail de terrain a été fourni,et finalement le fin mot de l'histoire a été trouvé. A la suite d'un casting NATIONAL, la jeune comédienne a été gratifié d'un rôle dans la série. Elle y joue Coralie, la baby sitter de Clara, fille de Laure Ollivier. Une star est née dans le plus grand secret, et le musée d'Orsay est fier de pouvoir la révéler à présent.
On demande à voir...
Julien avait laissé une image plutôt négative dans les esprits du musée. Celle d'un dragueur de première, au regard vicieux, prêt à bondir sur le moindre centimètre carré de chair découverte, sur le moindre décolleté. Les attributs féminins semblaient donc l'intéressé. Et puis le magazine Tetu est arrivé, avec son lot de surprise. Au terme d'un concours, le mensuel a récompensé un modèle masculin en lui offrant la possibilité de faire la couverture du tirage de septembre. Et c'est Julien que l'on a retrouvé en grand gagnant! Elle est bien loin l'image du parfait hétéro, laissant place à la vision d'une sexualité encore peu définie mais qui n'aspire plus qu'à la déviance. Toujours est-il que la vision de ce collègue en slip est des plus incongrue et n'appelle pas au rêve. Un petit efforts messieurs du jury, si c'est au sein du musée que vous vouliez dénicher la perle rare, il fallait vous tourner vers d'autres sujets.
Circulez, il n'y a rien à voir:
Nous signalons un petit incident, à priori anodin, mais qui ne doit pas être passé sous silence pour autant. En salle de pause, au cinquième étage, un agent du musée renverse systématiquement tu café au pied des poubelles. Un enquête a été diligenté et révèle dors et déjà que le service du droit d'entrée serait en cause. Les horraires de pauses coïncideraient avec les heures du crime. Nous tiendrons informés nos lecteurs de la suite des investigations.

mercredi, août 02, 2006

Propriété privée

Je réalise que les questions de territoire sont celles qui déterminent une histoire. J'en ai fait les frais, j'ai payé pour une colonisation accidentelle.
J'étais venu ce soir là chez mon amant en sachant pertinamment que je ne quitterai les lieux qu'au matin. Le propriétaire en était pleinement conscient puisque c'est lui qui me l'avait proposé. Ceux (et surtout celles) qui me connaissent savent que je ne conçois pas de me présenter aux autres sans avoir les dents brossées et surtout sans m'être parfumé. J'avais donc dans mon sac, outre un caleçon de rechange, une trousse de toilette offerte par le musée d'Orsay. Dans l'agitation du réveil, ou l'émoi, je ne saurais dire, j'ai oublié de la récupérer. Bien mal m'en a pris!
C'était bien une annection des terres de l'Autre, j'avais foulé un sol qui n'était pas le mien et me l'étais approprié par cet oubli. Dépossédé d'une zone particulièrement intime de son lieu de vie, sa salle de bain, l'Amant a pris soin de ne surtout pas me rappeler et de ne pas me rendre l'objet du conflit. A ce jour, je suis donc toujours sans nouvelles de ma jolie trousse "M'O"...
La morale de cette histoire est qu'il ne faut pas négliger l'espace vital de l'autre, et ne jamais empiéter dessus, même pas inadvertance. Mesurons toujours la portée de nos actes en tant qu'ils grignottent sur le territoire adverse. Si j'avais bien fais attention à ranger ma trousse dans mon sac, l'Amant ne se serait peut être pas senti agressé par ma présence imposante, et nous serions toujours dans les bras l'un de l'autre, en confiance.
Cette conclusion est trop belle pour refléter la réalité bien entendu...