jeudi, mars 30, 2006

Un pas dedans



Voilà, Sucrette, j'ai appelé la galerie et je commence mon stage lundi à 14h. J'aime déjà les horaires et les jours de congés que le patron pense me donner. J'espère que j'aimerai aussi la rémunération du stage...
En attendant aujourd'hui je me suis reposé sur mon lit douillet. Je vais avoir du mal à le quitter pour changer mon rythme de vie. J'en a profité pour tricoter devant les Feux de l'amour (Drucilla est de retour, Nils a été agressé par un drogué et Brittany et Raol ont eu un accident de voirure).
J'espère que lundi tout se passera bien. De toute façon la première semaine sera une prise de contact (mais ce boss est génial!!! à croire qu'il sait à qui il a affaire). Ensuite j'entamerai les choses sérieuses. Les éternelles questions se bousculent toutes en ce moment à la porte de mes hésitations: serai-je à la hauteur? Vais-je me plaire dans ce travail tout nouveau pour moi? Vais-je supporter ce changement de vie? Mais j'espère bien les balayer rapidement et profiter juste de cette expérience. Il est tellement rare de pouvoir entrer dans une galerie sans y être introduit par un tiers.
Bref j'aviserai en temps utile et cesse de deviser.

mercredi, mars 29, 2006


Aujourd'hui Sucrette j'ai envie de dire plein de choses...


D'abord j'ai reçu un petit coli des Etats Unis, un couple de tasses que je vais chérir et aimer toute ma vie. Merci à ma petite Naomi qui me manque terriblement et qui m'offre des preuves d'amour touchantes.



Ensuite j'avais envie de parler de mon petit ghetto, ma ville lisse et tranquille de Neuilly. Depuis mon balcon (enfin, mes quelques centimètres carrés de rambarde) je regarde vivre ces familles protégées par le périphérique et par la Seine. Je vois des mères de famille entourées de leurs portées, des petits garçons blonds et bien peignés et des petites filles en robe à volants. Ils sortent de l'école, passent acheter le roti du soir chez le boucher et rentrent bien vite dans leur appartement cosi. Une vie douce, calme et tellement en décallage par rapport à la société qui les entoure.

Et puis j'avais envie de dressé un palmarès des chansons que je préfère.
1/ Kate Bush "Running up that hill"
2/ the Cure "Lullaby"
3/ the Cure "Close to me"
4/ Natacha Atlas "Le gout du pain"
5/ Kim Wilde "You keep me hanging on"
6/ Enrico Macias "Non, je n'ai pas ooublié"
7/ Samira Saïd "Bessalama"
8/ Madonna "Get together"
9/ Faïruz "Beirut Hal Zarafat"
10/ Depeche Mode "Precious"

Bien sur il ne sagit pas d'un classement ordonné, toutes ces chansons font partie de mon univers à moi, c'est auprès d'elles que je me réfugie les jours gris.

mardi, mars 28, 2006

Pour que tu te sentes moins seule au paradis des chats

Je te laisse un lien vers un site internet qui te fera comprendre, ma Sucrette, quelle chance tu as eu d'être arrivée dans notre famille.... Oui, je pars du postulat que le paradis des chats est relié à une connection haut débit sans fil.

http://www.stuffonmycat.com/

Je me dis aussi que j'aurais du insister pour te faire porter des chapeaux et des perruques. Tu aurais trimballé ton vieux poil mité dans le jardin sous les strass et les paillettes des habits de mes Barbies. On aurait salué la chatte de luxe qui sommeillait en toi. Mais au lieu de celà tu étais hermérique à tout fard, à tout accessoire. Une bête au naturel, une minette rustique. C'était tout à ton honneur mon petit sucre de chat.

dimanche, mars 26, 2006

Montée de sève

C'est le printemps. J'adore cette saison, et je vais essayer de te donner, ma Sucrette, des bribes d'explications.
Les premières jonquilles dans le jardin, comme des trompettes annonçant l'arrivée des beaux jours.
Les derniers brouillards cotonneux et épais accrochés aux reliefs du paysages.
Une rue de paris le matin, après une fine pluie réverbérant les rayons timides du soleil.
Un café en terrasse, juste pour se dire qu'il fait beau et chaud désormais (mais c'est vrai qu'il fait un peu froid).
Les couchers de soleil sur le Louvre, et cette couleur si particulière de la pierre qui devient tout à coup rosée.
Les arbres qui chaque jour s'étoffent et verdissent.
Subitement on remarque que des gens nous entourent et que celui-ci, là bas, nous plait bien.
Les jours fériés qui nous permettent de programmer des week ends d'évasion (prochaine étape: le Luxembourg).
Un après midi au jardin du Luxembourg, assis dans un fauteuil à dossier incliné (on a du mal à les trouver parce que tous les connaisseurs s'en saisissent).
On a changé d'heure!!! maintenant il fera jour quand on sortira du boulot.
Les quais de Seine se remplissent de toutes les langues du monde.
Bientôt on ressortira les vêtements légers, mais pour le moment on garde les manteaux.
Quand je ferme les yeux un jour de soleil, je sens les picottements des rayons sur mon visage. Ca fait tellement de bien le soleil.
Aujourd'hui il fait 16°, mais demain la présentatrice météo a dit qu'il ferait encore plus chaud. Et ça ne fera qu'aller en augmentant jusqu'à l'été.
On a gagné deux minutes de plus aujourd'hui.
Les chants d'oiseaux entamant leurs parades amoureuses.
En fait, le printemps, c'est pour moi avant tout une promesse. Ce sont autant de petites choses qui nous permettent d'attendre l'été et ses plaisirs.

vendredi, mars 24, 2006

Putain de cartes

Ai-je raison de m'attacher à ces dessins posés sur des morceaux de carton?

mercredi, mars 22, 2006

Ingres et moi

Aujourd'hui, je suis allé regarder les tableaux exposés au Louvre pour l'exposition rétrospective consacrée à Ingres.
Des sentiments forts raisonnent en moi quand je me poste devant un portrait bourgeois ou une figure allégorique. J'adore les contrastes, dans ses nus féminins, entre les corps épurés, simples et lisses, et les accessoires sophistiqués, riches et raffinés qui entourent ces femmes. Dans la Grande Odalisque surtout, l'éventail, le turban, les draperies sont autant d'éléments délicats, précieux, travaillés dans la précision des détails. Au milieu, le corps cru et laiteux de cette femme qui regarde froidement le spectateur.
Quant il s'attaque aux sujets religieux, Ingres élève ses Vierge à une dimension mystique et irréelle. Je n'ai aucune éducation religieuse, une aversion pour tout ce qui touche à l'Eglise, mais ces figures maternelles, douces et pleines d'amour pur, me permettent de comprendre le spirituel des scènes. L'Eucharisie notamment. La Vierge baisse des yeux lourds de bonté et de respect sur un petit cercle blanc renfermant toute l'essence du Sauveur. Ce tableau me permet de comprendre toute la déférence accordée par les chrétiens à un simple morceau de pain.
J'ai aussi été touché par les portraits bourgeois de femmes dans leur intérieur, portant des tenues somptueuses. Je me suis déjà livré à propos de mon amour de Madame de Senonnes. Elle est décidément la peinture la plus forte à mes yeux. Mais j'ai découvert d'autres portraits, exprimant tout le luxe, la préciosité de la société aristocratique de la monarchie restaurée. L'opulence des ornements, des parrures, des coiffures, le rendu des tissus riches des vêtements. Cela me renvoie à cette micro-société aristocratique ou bourgeoise d'affaire, qui enfermait les femme dans des salons cossus, les écrins de bijoux de sensualité qu'Ingres s'est plu à peindre. Les femmes qu'il a peintes ont souvent des regards apeurés, animaux traqués, trophés de chasseurs nobles accrochés dans des décors somptueux. Parfois, la femme apparait forte, adossée à un mirroir, se détournant de son reflet, comme refusant de n'être qu'un bel objet. Elle porte un regard éfrontée sur le spectateur. Et c'est Ingres qui nous dit "regardez cette femme, regardez la prendre sa place dans la société qu'inventera la III° République".
Voilà pourquoi je suis amoureux des femmes peintes par cet artistes, mélanges de sensualité, de mélancolie, et de rebellion. Elles s'affirment, dans une atmosphère charnelle et douce, qui m'apparait comme une révolution tranquille.

lundi, mars 20, 2006

Rapport du week end


Je lance des informations telles qu'elles me viennent en tête ma Sucrette. Te recomposeras le puzzle de ma vie à partie de tout ça.
J'ai reçu Cédric et Xurxo chez moi ce week end, et j'ai passé de très agréables moments (merci mon biquet!!!!). Tout a été trop court, et j'espère pouvoir faire revivre de tels instants à l'avenir.
J'ai aussi enterré l'hivers 2005-2006. A moi les belles journées de printemps, les matins frais sous un soleil rasant, les pluies fines balayées par les éclaircies, les rues de Paris sentant bon le parfun de l'été approchant.
Le roi lion est mort ce week end également. Seuls ceux qui connaissent le musée comprendront, et particulièrement s'ils ont traversé l'épreuve du vaudou. En clair il n'a plus cette crinière ridicule et factice qui nous a fait tant rire.
J'ai redécouvert le catch grace à madame Shrek (là encore il faut connaître le musée pour comprendre), avec comme point d'orgue cette prise dont j'ignorais le nom: le vilain Sanchez!!! Vive ce sport et le kitsch des costumes qui l'entourent.
Je déclare officiellement créé la G.I.A: la Gay Intelligent Agency. Ses trois membres fondateurs veilleront à ce que les informations relatives à la communauté circulent, et que les adeptes qui s'ignorent soient démasqués.
J'apprends aussi à mieux connaître certains collègues, et notamment un fan de chansons ringardes, d'architecture et de télé ( je tairai son nom par respect pour lui, cette description, bien que fidèle, n'étant pas des plus flatteuses).
Les places pour le concert de Madonna seront mises en vente le 31 mars, ce qui signifie que dès le 30 je serai de ceux qui feront la queue devant la FNAC.
Voilà les nouvelles fraiches de ce week end. J'ajoute juste ce message personnel: mon biquet tu me manques déjà!!!!!!

mercredi, mars 15, 2006

Profiter des derniers jours de liberté



Hier, ma Sucrette, ton papa est devenu officiellement stagiaire pour 6 mois, au terme desquels il se verra peut être proposé un CDI. Il était heureux, le coeur plein d'allégresse, et il s'est donc dit qu'il était temps de penser à lui, de prendre un peu de bon temps avant de subir une vie sur-active.
C'est ainsi que je suis allé me promener aux jardins de Bagatelle avec celle qui partage ma vie de paresse. Les premiers soleils de printemps viennent réchauffer les journées, la lumière douce et brumeuse de cette saison donne une impression ouatée à la Nature. Bref, nous avons pris nos gaufrettes au chocolat et sommes parti goûter aux plaisir d'un parc sortant de l'hiver.
Ce jardin est magnifique, bien entretenu, offrant des perspectives charmantes. Seul bémol: les palmipèdes! Nous avons été coursés par un jare, agressif. Fort heureusement, un couple de retraités passait par là, et c'est dans leur ombre protectrice que nous avons traversé la pelouse et bravé l'animal.
La seconde espèce très répendue dans ce parc est en effet le petit vieux. Comme des couleuvres, ils viennent siester au soleil, la face rougie mais l'oeil protégé par des lunettes. Du fait du quartier, on observera qu'il s'agit d'un petit vieux à poil, et plus précisément à vison, ce qui donne à leurs prélasseries une douceur chic.
Je retournerai dans ce jardin, qui m'a rappeler le bonheur de voir la Nature obéir au changement des saisons.

lundi, mars 13, 2006

Ma petite vie animée

Je dresse un rapide bilan de mon week end, pour que toi, ma Sucrette, tu partages encore un peu mon quotidien.
Samedi a été une journée particulièrement riche en évènements spéciaux. Je devais voir une amie pour un café après mon boulot au musée. J'arrive donc à la station de métro et l'attends, ma musique dans les oreilles. Je voyais bien un groupe de "barbus" à un angle de rue, mais j'évitais de les regarder. Ils se sont approché de moi, et l'un d'eux m'a parlé. Je ne l'entendais pas, mais j'ai cru comprendre qu'il me saluais en arabe. J'ai donc coupé ma musique, oté mes écouteurs, et constaté qu'il me lançait bien un salamaek. J'ai alors répondu en arabe, par politesse. Fatale erreur! Un petit, tout vieux, édenté, m'a alors loué le prophète, Dieu et le paradis. Je ne savais quoi faire, comment m'en défaire. J'avais beau dire que je n'étais pas musulman, je pense qu'il avait bon espoir que je finisse par entendre les voix de sa religion. Après avoir promis que je réfléchirais à toutes ces belles paroles, que je viendrais écouter son enseignement dans leur local, ils ont fini par me laisser dans la misère de mon ignorance religieuse.
Plus tard dans la soirée, vers 23h précisément, je devais rejoindre des amis dans le XI° arrondissement. J'emprunte donc la rue Popincourt. Et là, approchant d'une impasse donnant sur cette rue, je vois deux jeunes gars s'avancer brutalement. Le plus proche de moi me bouscule en me disant "maintenant tu rentres par là". J'ai revu mon agression à Nanterre, la terreur de ce moment d'impuissance où j'ai endossé le rôle de la victime. J'ai i mmédiatementlancé un "non" débile et je suis parti en courant. J'ai sans doute eu l'air absolument idiot, détallant dans la rue sans m'arreter. Mais j'avais besoin d'évacuer ma peur.
Mes émossions passées, nous sommes allé danser au Mix Club à Montparnasse. En résumé, c'est une boîte où il faut impérativement avoir moins de 22 ans, être fils d'avocat ou de cadre supérieur, si possible libanais ou syrien, et hétérosexuel en recherche d'affirmation. N'entrant dans aucun de ces cadres, j'ai eu beaucoup de mal à apprécier le "spectacle" qui était offert à nos yeux au cours de la soirée. Deux danseurs et quatres bimbos se trémoussaient en toute vulgarité sur un podium, mimant des actes sexuels primaires et anti-hérotiques. J'ai eu l'impression d'être sale en assistant à ce spectacle affligent, et en constatant que manifestement des danseurs y prenaient un certain plaisir. J'ai beaucoup de mal à comprendre qu'on puisse chercher à se faire siffler par des adolescents encore boutonneux. Il y a encore des motivations qui m'échappent dans la vie.
Je suis donc ressorti de ce samedi en détestant les barbus, la rue Popincourt, et les jeunes hétéros. Un bien beau bilan en vérité.

mardi, mars 07, 2006

Mes coups de coeur


Je suis allé voir hier l'exposition qui se tient en ce moment au musée du Luxembourg. Il s'agit de la collection Duncan Philips, un amateur éclairé qui a constitué une synthèse très riche de l'art des XIX° et XX° siècles. C'est toujours un plaisir pour moi de me confronter à un Soulage, un Ingres, un Nicolas de Staël...
Ca m'amène à réfléchir aux toiles qui m'émeuvent. J'ai reçu une formation en histoire de l'art, mon oeil a un esprit critique qui fonctionne par rapport au contexte culturel entourant une oeuvre, par rapport à l'Histoire, à la vie d'un artiste. Mais les peintures qui me vont vibrer me ramènent à des choses plus intimes, plus profondes.
Mes premières émotions sont apparues devant les tableaux que je voyais autour de moi. Dans ma chambre, chez mes grands-parents, il y avait une reproduction de Madame de Senonnes d'Ingres. Le visage parfait de cette femme, sa peau veloutée, l'apaisement qui se dégageait du beau regard sombre, tout celà retenait mes yeux plongés dans ceux de cette femme d'un siècle révolu. J'imaginais la société de cette femme, ses robes de velour cramoisi, le boudoir où elle recevait le Monde.
Puis il y eu Corot. Dans le salon de mes grands-parents, Le chemin m'emmenait vers des sentiers bucoliques. La douceur de l'éclairage guidait mes rêveries vers les collines au loin, vers les hameaux délabrés, dans une campagne somnolente.
Depuis, j'ai découvert de nouveaux artistes, appris de nouveaux langages picturaux, mais ces deux tableaux reseront à jamais dans mes yeux, ils s'impriment parfaitement dans ma tête quand je les clos.

dimanche, mars 05, 2006

des mots sur des maux


Voilà le désastre. Toi qui m'a connu tout en cheveux, toi qui a pu voir cette tignasse frisée que j'arborais fièrement au temps jadis, toi Sucrette qui a eu ce privilège, constate combien les années ont ravagé le sommet de mon crâne.
Parce que oui, madame, il y eut un temps où mon cuir chevelu a été la terre d'une abondante végétation. Tout y poussait, renforcé par des teintures au hénné. Je tressais, je brossais, je coiffais, sans pouvoir imaginer qu'un jour le déboisement serait le lot de ma forêt capillaire. On venait me toucher les cheveux quand j'étais assis à la table d'un café, on enviait les boucles naturelles de ma chevelure. J'ai aussi eu droit à des surnoms moqueurs, tels que "le cocker" ou "guidon de vélo". Mais j'assumais, en me disant que toutes ces railleries cachaient des petits esprits envieux d'un tel don.
Aujourd'hui j'en suis réduit à supplier mon amie Juliette de ratiboiser le peu de végétation qui vient fleurir sur ma tête. Je suis acculé aux coupes militaires. Toute tentative de longueur paraitrait ridicule. Et je n'en viens même pas à évoquer les stratégies de camouflage, comme le "come over", la célèbre mèche latérale rabattue comme un drap sur le sommet de la tête.
J'en appelle à Dame Nature. Pourquoi m'avoir marqué du sceau des chauves? Qu'ai-je fait pour recevoir le châtiment de la calvitie?

vendredi, mars 03, 2006

Fiche N°5: les demi-mondains (ou mi-mondains)

Là, Sucrette, il y a identification...

NOM: de la Tronchambiais (nés Gruchon)
PRENOMS: José-Pierre et Sylviane-José
DATES ET LIEUX DE NAISSANCE: L.A city (enfin Les Andelys en fait...)
PHYSIQUE: Pour monsieur chemise rayée Dior (20€ chez H&M), panthalon droit Kenzo (15€ en solde chez C&A), manteau de couturier (ou plutôt raffraichi par la couturière du quartier. Pour madame, jean D&G (23€ chez Etam), un top acheté aux Galeries Lafayette (mais si, les stands sur le trottoir), lunettes de soleil Chanel (de la plus pure contrafaçon italienne rafflée à Barbès)
ADORENT:à part eux-mêmes? Les cocktails branchés... dans une maison de quartier du XX° arrondissement. Des vacances sur un yacht (le canal de Nantes à Brest l'été dernier, un régal). Faire les boutiques (sans cartes bleues, sinon c'est retour à la Banque de France)
DETESTENT:la médiocrité des petites gens dont ils sont issus, la vulgarité des gens sans-le-sous qu'ils ont été dans une vie révolue, le saumon d'élevage et la terrine de foie dans les dîners où ils sont invités
MUSIQUE: Miss Kittin Franck Sinatra, Diamonds are a girl best friend...
FILMS: Jet Set, Tenue correcte exigée
PHRASE FETICHE: "Sylvie-José (enfin, Monique!), ouvre ton sac qu'on ramène des canapés au saumon au petit"

jeudi, mars 02, 2006

Je pousse un cri de révolte

Je suis hors de moi Sucrette! Je viens d'apprendre une nouvelle vague de déremboursement de médicaments par la Sécurité Sociale.
Ce qui m'inquiète, c'est qu'une France à deux vitesses est en train de s'installer, sans faire de heurts. Il y aura la médecine des riches, qui par ailleurs continueront de recevoir les mêmes aides que les plus modestes. Et la bobologie des pauvres, qui ne pourront pas fournir l'effort nécessaire à l'achat de remèdes et qui devront opérer un tri dans les maladies à soigner.
Autant dire que cela signe le retour d'épidémies, de grippes, de maladies infantiles... Sans controle de la santé publique, on ouvre la porte aux germes de tous ordres. Et pourquoi ne pas rembourser les frais de santé en fonction des revenus?
Ce midi, je regarde les informations, et je tombe sur Sarkozy qui nous assure qu'un délinquant ça se détecte dès l'enfance et que c'est sur l'enfant au profile de délinquant qu'il faut agir.
Ce déterminisme de la violence me fait terriblement peur. Il renvoie à tous ces discours du XIX° siècle sur les physiques de tueurs. Si, en effet la délinquance est plus importante en banlieue, c'est surement dû avant tout à l'environnement social et au manque d'engagement des politiques en matière de services publics. Mais arguer que le jeune est violent dès son enfance en banlieue, ça amène à des racourcis racistes et antisémites. Dans ce cas, comment rendre crédibles ces passions républicaines face à la monté des exclusions? Le même ministre qui s'en prend aux présupposés raciaux se sert des mêmes présupposés pour servir son ministère.